Triathlon XXL Evergreen Endurance 228 Sept. 2017
Triathlon XXL Evergreen Endurance 228
Samedi 09/09/2017.
Qu'est ce que l'Evergreen Endurance 228?
C'est un triathlon hors du commun qui allie la natation dans un
lac de montagne à Montriond (1069 m
d’altitude) pour une distance de 4 km, une partie vélo de 190 km avec 5 grands cols à franchir (Joux Plane, Romme,
La Colombière, Croix Fry et Aravis) sans compter les quelques bosses et cotes (Taninges
et Sallanches) qui portent le dénivelé positif à plus de 5200 m à enchaîner
avec un trail en montagne de 42 km avec plus de 2500 m de D+/- . L’objectif est
de boucler l’intégralité de ces 3 épreuves en un temps maximum de 24h.
Après un retrait des dossards le Jeudi après midi à la
maison Nordique,
je relève déjà quelques
petits dysfonctionnements, deux tickets de bus à la place d’un acheté, un
dossier soit disant non complet alors qu’il est notifié le contraire sur le
site internet et que j’ai bien fourni tous les éléments.
On me demande aussi de
remplir et de signer une décharge sur place. Pourquoi ne pas la faire compléter avant de payer au mois de
Décembre lors de mon inscription ? Prix modique pour cette
épreuve 275 e ! Mais, maintenant que je l''ai payer, financer le voyage et la semaine en camping, je ne vois pas tout bâcher ! bref...
épreuve 275 e ! Mais, maintenant que je l''ai payer, financer le voyage et la semaine en camping, je ne vois pas tout bâcher ! bref...
A quelques jours du départ, j’ai aussi était incité
fortement via un mail à remplir sur le net, grâce à un logiciel, le coût carbone que mon déplacement et mes accompagnant engendraient. Sans avoir rempli cela, pas de dossard. La démarche me semblait intéressante, n’en n’ayant aucune idée, jusqu'à ce que ce même logiciel me
donne la désagréable sensation que ce coût devait être compensé financièrement.
Heureusement, cela ne fut pas le cas. Une nouvelle fois pourquoi ne pas
demander cela lors de l’inscription, au moins les choses seraient claires et je
n’aurais pas la désagréable sensation d’avoir le "couteau sous la gorge" juste avant l'épreuve. Comme ci, on changeait les règles du jeux au fur et à mesure que la date de départ approchait...
Malgré
tout, on m’appose mon bracelet compétiteur et me voilà tout de même en
possession de mon dossard.
A l’ouverture de ma poche, bonnet, puce, 1 sac en tissu, 4 sacs poubelles
qui remplissent le rôle de poche de transition et les autocollants plaques de
cadre, casque etc… sans oublier le dossard !
Le briefing de course le lendemain (veille du départ) à lieu
dans un gymnase proche du lieu de transition entre 11h et 12h le Vendredi au gymnase ENSA .
Petit hic, tout le monde ne peut pas s’assoir, il manque des
chaises.
L’organisateur explique le déroulement de l’épreuve, après
les formules de politesse données :
« Vous devriez vivre un triathlon quatre saisons, les
conditions météo devraient être compliqué en course à pied avec un
isotherme en fin de journée sur Chamonix à 1900/2000 m d’altitude ».
Cette phrase jette comme un froid dans la salle attentive,
sans mauvais jeux de mot !
La natation doit se faire dans le lac de Montriond avec une
zone de départ modifié par rapport à ce qui était prévu dans une eau à
23° ! Une plage en gravier a était amménagé par la commune de Montriond. Je
regarde Fred qui est à mes cotés en rigolant car pour y avoir nager 2
jours avants (c’est autorisé par la commune de Montriond et je leur en remercie,
ce lac est magnifique et l’eau y est limpide), elle était bien plus froide que
ça en après midi au soleil, alors le matin ? Etrange…

Vous partirez en water start (c'est-à-dire complètement
immergé dans l’eau) derrière une ligne d’eau que la commune de Montriond aura
mis en place. Mais il faut que je vérifie s’ils ont eu le temps de s’en occuper
sinon on vous alignera avec les bateaux,.s’expliqua l’organisateur.
Il insiste ensuite fortement sur la sécurité en vélo car
nous allons utiliser des petites routes, traverser des zones de travaux et la
qualité du ruban ne sera pas toujours très bon. La route ne sera pas
fermée à la circulation (ce qui est logique sur une pareille distance).
Le
discours est calme et posé, ce qui a un coté rassurant. Il nous explique
ensuite que le parcours vélo lui aussi a était modifié par rapport à l’édition
précédente en enlevant deux petites parties pour en rajouter une plus grande
avec plus de distance et plus de dénivelé que prévu.
Un athlète demande
alors si les barrières horaires
ont était revu à la hausse ? Nat + vélo à finir en moins de 12h30. La
réponse est que cela mériterait d’y réfléchir l’année prochaine mais que l’on
est venu là pour relever un défi !
A ce moment là, je ne m’en inquiète pas, je
sais que j’ai de la marge avec une natation plutôt dans le haut du tableau qui
m’offrira un petit matelas de sécurité sur le vélo. Mes prétentions sont de
toute façon de poser le vélo en 11h00 de course environ natation comprise. Le
vélo correspondant en terme de distance et de dénivelé a ce que j’ai pu rencontrer
sur l’Altriman, je sais a peu prêt ce que je vaux.
Il enchaîne avec la partie cap. Elle est composée de deux sections de 21 km avec
plus ou moins 1200 m de D+/D- chacune, vous emprunterez la partie Nord de la vallée de Chamonix (massif du Mont Blanc) puis la partie Sud, massif des Aiguilles Rouges. La partie cap risque donc d’être modifié en fonction des conditions. « Comme vous risquez de trouver de la
neige et du brouillard en altitude ce qui obligera certainement à un sur
balisage au niveau des refuges pour ne pas vous perdre, nous avons décidé de
supprimé la petite partie du lac bleu ou à une suppression de la partie cap sur
la partie Nord de l’épreuve. A la
place vous ferez certainement deux fois celle de la partie Sud. Il faudra être prudent
car certaines parties techniques du parcours demanderons une vigilance accrue. »
Il attire notre
attention sur le matériel de sécurité obligatoire en vélo (casque et téléphone)
et sur la partie cap (veste étanche à capuche, 2 lampes frontales, couverture
de survie, gants, bonnets, de quoi se couvrir complètement les jambes) à avoir constamment
sur nous. « Attention, nous vérifierons tout cela, il y aura des contrôles
et ceux qui ne seront pas en règle, pourront être disqualifié ! » dit
il. Cela est d'ailleurs complètement normal.
Une fois tout cela expliqué, les dernières questions du public notamment sur la partie de
ravitaillement sont posés. "Il y aura de l’eau, de la boisson énergétique, du coca, du salé
sur la fin, pizza, quiche etc"… Impeccable. C'est une question que je me posais moi aussi. Essentiel pour la constituion du camel back et de ma réserve alimentaire en vélo.
Il ne nous reste plus à aller manger avec Fred pour ensuite
revenir sur Chamonix afin de remettre le vélo à l’organisation ainsi que la poche
T2 et éventuellement les poches pour les besoins persos vélo (situé au col de
la Colombiére) et cap (aire de transition T2, km 21).
Arrivée au chalet, je refais donc un dernier check de mes
poches T1 et T2 avec Fred pour essayer de contrôler une nouvelle fois toute les
possibilités par rapport à la météo qui s’annonce difficile. Je ne prendrais pas de poche perso à vélo,
comme Fred et mes parents me suivront ils prendront le nécessaire dans la
voiture. Pour les besoins perso à pied, j’aurais tout dans mon sac à dos prévu
à cet effet.
Il est à noté que lors du retrait des dossards, nous avions
4 poches plastiques avec 4 stickers portant mon numéro de dossard, il faudra
tout de même qu’il m’explique comment faire 5 poches de transitions avec 4 sacs
pour ceux qui le souhaite !
C’est un détail mais c’est important au même
titre que les stickers devraient être plastifié pour qu’il soit toujours
lisible en cas de pluie ou d’humidité. Toujours un détail, mais il est appréciable d'avoir un récapitulatif écrit de ce à quoi serve les différents sacs et autocollants.
Une fois les derniers détails réglés, direction Chamonix,
pour la dépose du vélo, le contrôle de celui ci et du casque (comme annoncé au
briefing) ainsi que du matériel de sécurité pour la partie cap à T2.
Nous avons un peu de mal à trouvé
le lieu de dépose des vélos car ce dernier à changer au dernier moment, les
camions prévus à cet effet ne pouvaient pas se garer à l’endroit prévu par les
organisateurs. Après quelques recherches, nous trouvons le lieu et je confie
mon vélo à un transporteur sans aucune vérification de casque de la part
d’un arbitre et sans pouvoir m’assurer que mon vélo aller
bien aller dans un carton spécialement prévu à cet effet comme annoncé! Je confie donc mon destrier au chauffeur en signant un
papier. Pourvu que tout se passe bien.
J’avais lu un compte rendu sur un blog d’un athlète du 228
l’année passée qui a fait toute la course avec sa roue arrière cassée dut au
transport (à noter qu’il n’y avait pas ses cartons de protections l’année
précédente). C'est donc un plus non négligeable !
Puis nous nous rendons à T2, pas très loin de là, pour la
dépose du sac de transitions T2. Et là, surprise, aucun contrôle de matériel
pour la partie cap ! Aucune vérification du matériel obligatoire. Je
trouve cela plus que limite, et si j’avais oublié quelque chose???…
Je signe un nouveau document
et je rentre dans le parc à vélo pour y déposer mon sac à même le sol sur la belle piste en tartan à mon emplacement.
Au vu du temps annoncé, j’avais
prévu un double sac plastique, sinon, mes affaires dormant dehors seraient certainement trempées le
lendemain au vu du temps annoncé !
Nous retournons après tout cela vaqué à nos occupations
jusqu’au réveil du lendemain matin à 2h30. La nuit a était courte mais bonne et
je suis prêt à en découdre. J’avale un petit dej habituel, salle de bain,
toilette et je pars avec le ticket de bus en poche. Mes affaires de natation
à la main.
Fred me conduit jusqu’à Chamonix. Il est 3h45. La ville est
encore endormie mais pas dans son intégralité…Seuls quelques tri athlètes et
accompagnants résistent et se sont donnés rendez à cet endroit un peu vague
décrit par les organisateurs comme « prés de la zone de transition
T2 ». Lieu où deux bus arrivent à
l’heure précise pour prendre leur chargement.
Fred me quitte par un bisous pour retourner à notre chalet
au camping au lieu dit des Bossons. Elle me rejoindra en voiture avec mes
parents plus tard vers 6h du matin au lac, lieu du départ de la natation.
Je charge mon sac contenant mes affaires natation dans la
soute du bus (maillot de bain, combi, lunette, nok, bonnet, dossard, puce) et
mon nécessaire pour la partie vélo (alimentation, hydratation, pompe à vélo,
gants, cuissard, maillots, veste sans manche, coupe vent déperlant, casque,
chaussures, serviette, manchettes).
Je monte ensuite à bord et m’installe confortablement. Le calme règne
parmi les participants et les accompagnants qui ont pris un siège à coté
de leur athlète.
Le bus fait le plein pendant que l’on vient vérifier si l’on
a notre ticket d’embarquement. Nous prenons le départ.
Le bus est confortable, j’en profite pour faire un somme.
Nous arrivons au lac de Montriond vers 5h45, je crois, ce
qui nous laisse largement le temps de prendre connaissance des lieux et de mettre
en place nos affaires de transition pour le vélo. Le parc n’est que très légèrement
éclairé.
Je rentre dans le parc à vélo sans aucun contrôle, même pas
du casque ! Du jamais vu jusqu’à maintenant en triathlon. Pourtant, je
commence à en avoir quelques un à mon actif. Je vérifie que mon vélo n’a pas
subit de dégât pendant le transport, aucun problème.
Nous cherchons avec quelques athlètes les big bags pour
déposer nos affaires sèches après nous être changé, le départ approche. C’est
chose faite.
Je me dirige au bord du lac pour prendre la température et
pour m’échauffer 10’ avant le départ prévu à 6h30. L’eau est fraîche mais c'est supportable, certains ont pris l’option de la cagoule. A ce moment je distingue la 1 ère bouée posté
à 30 m mais pas les autres.
On nous demande de nous avancer au départ, l’eau est à
annoncé à 16°. Certains athlètes sont immergés jusqu’au buste, mois jusqu’au
genoux/taille. Le speaker appelle le zodiak pour nous guider à deux ou trois
reprises sans résultat. Je crois que c’est finalement un kayak qui ouvrira la
course. Il tombe quelques goutes…
Je suis surpris, lors de l’Altriman, un gyrophare était
placé de l’autre coté du lac pour nous orienté comme un point de repère ou lors
de l’Embrunman, des lumières sont mis sur les kayaks, c’est un moyen simple
mais là rien de tout cela. Les kayakistes ont bien leur frontale pour s'éclairer eux mais rien pour nous servir de repère.
Je nage à l’aveugle en espérant ne pas m’écarter de trop. Je
suis avec un petit groupe de 4/5 et nous progressons correctement sur les deux
tours de 2 km que composent la partie natation. Le jour se lève, c’est
magnifique. A certains endroits du lac, j’ai un peu froid, l’eau étant
bizarrement plus fraîche, peut être cela est du à la profondeur de ce dernier... Je
pense à ceux qui vont y passer presque 2 heures, je ne voudrais pas être à
l’heure place.
Je sors finalement en 1h12 en 17 ème position derrière
quelques individuels et relais. Fred et mes parents m’encouragent ainsi que quelques spectateurs.
Je rentre sous la tente de change qui n’est pourvu d’aucun
banc pour s’assoir. Je pense à nouveau aux futurs athlètes qui vont devoir se
changer sur un sol mouillé en devant y déposer leurs affaires seches….
Après quelques
petites minutes, un changement intégral et un essuyage, me voilà parti en
prenant au passage au ravito une barre de céréale faite maison. Elle est
délicieuse. J’en fait pars à ma chérie avec le sourire.
Je quitte le parc à vélo et j’attaque la première descente. Il fait
frais mais la route et sèche. Le parcours vélo est correctement balisé avec de
grandes pancartes jaunes. J’attaque rapidement la première difficulté du jour, le col de
Joux Plane sur un petit braquet afin d’économiser mes forces. J'ai opté pour un 34/30 au vue de la longueur de l'épreuve vélo et trail.
Je me fais
rattraper par la tête de course du 118 qui a un parcours plus court et donc qui
met plus d’intensité. C’est au tour maintenant de certains athlètes du 228 qui
me doublent franchement. Quel style, c’est beau !
Dans la montée, je suis encouragé par une femme passagère
d’un 4x4 ou SUV estampillé des autocollants Evergreen Endurance. Drôle de
véhicule pour diminuer une empreinte carbone lol.
Je bascule au sommet du col de Joux Plane (Km 15), tout va
bien.
J’attaque la descente qui est bien fraîche au vue des conditions. Je
prends mon temps, je ne veux pas risquer de me mettre au tas.
Dans la vallée (Km 35) la circulation est plus dense mais la
cohabitation se passe bien.
J’attaque la bosse de Taninges alors qu’il se met à
pleuvoir. La température chute ou tout du moins j’en ai la sensation. Au sommet
(Km 45), la route est maintenant bien mouillée et certains athlètes commencent
à avoir froid. Je ne descends pas vite mais d'autres vont encore moins vite que
moi, certains font des touts droits dans les virages prononcés s’arrêtant dans
l’herbe.
Je « discute » avec un d’entre eux qui se demande si il va
continuer, il a peur… Je dois avouer que je ne suis pas spécialement à l'aise non plus.
Je croise certains vélos équipés de freins à disque, je
me demande si ce choix, même si il est plus lourd, n’est pas un choix
judicieux.
Après une bifurcation des athlètes (Km 55 environ) allant
sur le 118 et ceux allant sur le 228 (merci au bénévole posté au milieu du rond
point pour nous aiguiller, je n’aurais pas voulu être à sa place), j’attaque
les deux gros morceaux de la journée relativement frais. Le col de Romme et de
La Colombière ou se trouvera le lieu du ravitaillement perso.
Dans le col de Romme, je suis très bien physiquement à
l’abris de la paroi avec de très bonnes jambes (toutes relatives à mon niveau) mais la pluie et
le froid commence son travail de sap.
Au km 70, au sommet, j’attaque la
descente qui me transit de froid. Entre les projections dans les yeux, la
pluie, le froid, le plaisir est difficile à trouver. Mais c’est la météo du
jour il faut faire avec. Je redouble de vigilance jusqu’en bas de la descente (Km 75). Je pense de plus en plus à Nila pour qui j'ai fait une levée de don. Elle est tellement courageuse cette petite...
J’attaque à présent le col de La Colombière, les forces
m’abandonnent petit à petit et certains athlètes se réfugient sous un arbre ou
dans une voiture qui les suit. Comme on dit dans notre jargon cycliste, il y en
a partout ! Une vraie boucherie. Je me bas pour arriver jusqu’au sommet de La Colombiére avec
un vent de face qui ne nous aide pas ! J'ai de plus en plus froid, les jambes raidissent. Qu’elle poisse, tout bascule très vite, rien ne va
correctement ! A peine 3 cols et je suis déjà bien entamé.
Sachant que c’est le lieu du ravitaillement perso, j’espère
une bonne nouvelle, y trouver un ravitaillement avec du chaud, une salle hors
sac peut être ou un grand tivoli… Il y en a un mais qui est orienté, fermé et à
notre opposé. J'y distingue quelques motards et arbitres. On n’a pas l’air d’y être
invité…
Cette descente est aussi longue qu’interminable, je double quelques athlète qui sont dans les voitures, contre un abris, etc…
Au km 105, j’attaque le col de la Croix fry que je sais être
moins difficile d’après son profil mais en plein vent, il pleut toujours de manière
abondante.
Je me bat contre moi-même et arrive enfin au sommet. Km 115. Je m’arrête le long d’une grange, mes parents et
Fred me prennent en charge, je n’arrive plus à me réchauffer. On m’annonce
qu’il y a du thé chaud au ravitaillement, j’y vais. Il y a des tucs, des
raisons secs, de l’eau et du thé chaud que ce bénévole à était cherché au
restaurant voisin. Je l’en remercie !!!
Un athlète demande à une femme présente s’il peut se
réfugier dans son restaurant. Elle lui dit que oui mais parce qu’il n’a pas
l’air trop mal. Elle ne veut pas faire l'infirmerie. En fait, elle s’inquiète car elle a un athlète qui ne se sent
pas bien dans son établissement et sa femme doit venir récupérer mais elle
ne sait pas quand. Les secours lui auraient annoncé quand à eux 45’ d’attente.
J’attaque la descente tout de même et me prépare pour le col
des Aravis. Après 4 ou 5 km, j’arrive au sommet au Km 125, je descends du vélo, me réfugie à l’arrière
d’un magasin, Fred et mes parents tentent de me réchauffer jusqu’à ce qu’un médecin de la course me
conseille de rentrer dans un restaurant. Elle m’annonce aussi que la partie
course à pied à était réduite à un footing entre 6 et 10 km dans la vallée. Je m’exécute
et m’assoit prés d’une cheminée pendant prés de 40’.
Le restaurateur me sert un
thé, me donne des nougats, des couvertures. Un grand merci à lui ! Fred et
mes parents me demande d’abandonner mais je vais mieux après cette longue pause
et je peux encore rallier Chamonix dans les temps. Je décide de repartir.
Contre toute attente, je vais mieux et je sais que si je
pose le vélo à Chamonix, je pourrais finir ce triathlon surtout si il se résume à
un 10 km en vallée. De toute façon, je ne serais pas parti en montagne sur le parcours initialement prévu, cela serait trop dangereux pour moi au vu de mon état de fatigue du jour.
Après un peu de plat et une descente me voilà au km 160 avant
d’attaquer une phase montante. Je mange quelques gels et pâtes de fruits, je
remonte sur des athlètes dont un avec qui je fais le point sur la barrière
horaire. Il me dis qu’il connait le parcours et qu’il n’y a pas de souci. Je
suis plus septique et je lui fausse compagnie.
Au km 170, dans une descente courte mais sèche j’éclate le flanc de mon pneu arrière.
J’évite la chute par miracle. J’enrage, j’empeste ! Je tente de réparer à l’abri
d’une maison mais avec les doigts gelés c’est difficile. Je démonte ma roue arriére, déjante le pneu, change la chambre à
air sur ma roue arrière sans trouver d’épine dans le pneu. C’est là que je
comprends qu’une pierre à dut découper le flanc de mon pneu pourtant neuf.
Je vois passé 2, 3 athéltes dont celui avec lequel je discutais il y a quelques tant en amont de la course...
Je vois passé 2, 3 athéltes dont celui avec lequel je discutais il y a quelques tant en amont de la course...
Ayant un bout de
pneu que j’avais découpé dans ma sacoche de selle que j'ai découpé sur un pneu dont je ne me servais plus, je l’insère dans celui fixé sur ma jante, repositionne
le pneu et par miracle, en regonflant à la pompe cela me fait une hernie mais
je dois pouvoir rouler en écartant les mâchoires de mon frein arrière! L'espoir de ralier Chamonix revient.
Je remonte sur mon vélo avec des jambes dures comme du bois dut aux longues minutes perdues lors de la réparation. Je repars doucement, fais une hippo que je compense rapidement en mangeant un gel et des biscuits sucrés.
Mes parents revenu à mon niveau prenne en charge un anglais avec la voiture grelottant au bord de la route qui a cassé
3 rayons sur sa roue arrière. Toujours pas de voiture balai, je continue !
Un peu plus loin jevois un autre athléte en bordure de route envelopé dans une couverture de survie pris en charge par des personnes stationnés son niveau.
Un peu plus loin jevois un autre athléte en bordure de route envelopé dans une couverture de survie pris en charge par des personnes stationnés son niveau.
J’attaque la côte de Vaudagnes qui me semble interminable,
au sommet je demande à Fred l’heure qu’il est. Il est 19h. Il me reste 12 km environ, à
30 km/h de moyenne (il me faut 24’ pour couvrir la distance) et avec le
décalage du matin pour le départ, je devrais être dans les clous.
Je me lance dans un contre la montre. Je fais attention aux
trous, bosses et voitures. Le ruban est vraiment pourri. J’arrive enfin à Chamonix
en cherchant ma route car je ne vois plus d’indication pour me guider.
J’arrive tant bien que mal au parc à vélo dans l'anonyma, demande à un
arbitre si c’est bien là qu’il faut que j’enlève mes chaussures vélos pour ne
pas abîmé la piste en tartan là ou est situé le parc de transition. Il
m’indique que c’est plus loin. Il est 19h22.
Je suis donc normalement hors délai de 22’ moins le départ
retardé du matin que je connais maintenant de 11’. Je reste 11’ hors délai.
N’ayant pas était arrêté par l’arbitre ni rattrapé par la voiture balai, je continue. Je
cherche l’entrée du parc, je questionne un bénévol qui me l’indique.
Je pose mon vélo dans le rack et récupère ma poche de
transition.
Je la vide sous la petite tente prévu à cet effet pour me changer
pour la partie cap. Quelques temps après un athlète rentre sous la tente et
m’annonce que la course à pied est terminée. Je lui indique que le trail en
montagne est remplacé par un 10 km dans Chamonix et que ce n’est pas maintenant
que l’on va s’arrêter. Il reste un simple footing, et en plus il ne pleut
plus J
Mais son affirmation me fait me questionner, je sors de la tente,
trouve une dame qui me dit qu’elle ne sait pas trop, je trouve un organisateur
agacé à qui je pose la question est qui m’envoie bouler en me disant que la
course à pied à était débalisé. J’ai du mal à y croire quand je vois les athlètes
du 118 et 228 arrivé sous l’arche dans l’anonymat le plus complet. Même pas
quelqu’un pour leur remettre leur T shirt de finisher tant espéré. :-(
Je suis dépité mais j’en ai assez, je suis dégoûté par cette
course, cette organisation dépassée, ces réponses à peu prêt.
Je récupère ma poche T2 sous la tente croise Fred et lui explique la
situation. Je lui dis que je vais récupérer mes affaires à la patinoire juste à
coté. A ce moment là, mes parents arrivent avec l’Anglais qu’ils ont aidé et
qui est transit de froid. Il grelotte. Je le prends en main parlant un peu
Anglais et l’amène au premier bénévole que je trouve dans le parc à vélo.
« Il n’est pas avec vous ? »
« Non »
Il me conseil de
trouver quelqu’un d’autre car ce n’est pas à lui de s’en occuper. J’hallucine.
Je parle plus fort auprès d’une autre personne qui se décide à l'emmener prendre une douche chaude à la patinoire. Je suis vert d’être
obligé de m’énerver pour qu'il soit pris en charge.
Je file ensuite à la patinoire à coté ou 2 bénévoles s’affairent vivement pour essayer de trier les sacs d’affaires sèches et de natation du matin que
l’on a laissé à Montriond .
Les différents athlètes du 118 et 228 se servent, cherchent, fouillent,
déplacent, ouvrent les sacs pour essayer de retrouver les affaires qui leur appartiennent.
Les étiquettes papiers se sont quasiment toutes décollés ce
qui rend l’indentification très difficile sans ouvrir ces dernières.
Je cherche de longues minutes en questionnant les 2
bénévoles et qui me disent de regarder par ici, ou par là.
Mon père vient
m’aider ne me voyant pas arriver… Je procède par élimination et au bout de longues minutes, je trouve enfin mon sac de natation, celui qui me manquait.
Je pars à la voiture avec Fred et mes parents après avoir récupérer mon vélo dans un parc surveiller mais avec un bénévole qui s'arrache les cheveux car plus aucun vélo n'a de plaque de cadre car ces dernières sont en papier. Il doit faire confiance aux compétiteurs en leur demandant ce qu'il y a dans la trousse de réparation ou autres pour l'indentification du vélo..
Une fois le vélo dans la voiture, je m’aperçois
que j’ai encore la puce au pied. Je retourne sur le site d’arrivéé où je remets
la puce au chronométreur qui est sous un tivloi.
De toutes mes expériences tri athlétiques ou trails, je n’ai
jamais vu ça. Tout se termine bien pour moi et j’espère qu’il en a était de
même pour tous les autres concurrents ! Je pense que les organisateurs sont passés prôche de la catastrophe en n'anticipant pas suffisemment la difficulté suplémentaire que la météo aller apporter sur la partie vélo. Moins de 50% des athlétes (déjà selectionné sur dossier) ont posé le vélo à Chamonix !!!!
Le lendemain, mon fréro m’appelle pour prendre des nouvelles et m’annoncé amusé que je suis
finisher de l’épreuve en 34 éme position avec un 10 km couru en 24’ !!!! Trop
balaize…mdr…..
Cette épreuve qui m'a tant attirer par les valeurs qu'elles voulaient défendre a fini par me laisser un goût plus qu'amer. Même pas un ravito final.
Je ne suis pas du genre à critiquer les organisations car faisant parti aussi depuis mes débuts en triathlon à apporter mon aide aux développement de ces derniéres mais là, une sérieuse
remise en question de la part des organisateurs doit être prise pour la sécurité de tous et notamment en cas de mauvais temps! Je parle bien entendu des athlètes mais aussi des bénévoles qu'il sera sûrement bien difficile à remobiliser l'année prochaine !
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