Triathlon XXL Frenchman 2017 à Hourtin, le 27/05/2017.

FRENCHMAN 2017

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Il est 16h30 ce vendredi 26 Mai. Nous arrivons à Hourtin port pour aller retirer mon dossard qui m’offrira, ou pas, pour une 7 éme fois, un nouveau titre de Finischer sur la distance mythique en triathlon, celle de l’Ironman. Comprenez, 3,8 km de natation, 180 km en vélo et 42.195 km en cap.
Je suis un peu tendu, ayant travaillé le matin, j’arrive sur place un peu tard, car l’heure limite pour remettre le vélo et les poches dans le parc est à 18h. Excuse moi ma chérie, j'ai étais fort désagréable je crois !!!

Heureusement et malgrés tout, elle est aux petits soins pour moi et m’accompagne pour extraire les autocollants à coller sur les sacs de transitions rouge et bleu, appelé T1 et T2, ainsi que la plaque de cadre sur mon bike et celui du casque. Celui des affaires perso attendra un peu !

Pour T1, je décide d’y placer le dossard, les chaussures et le casque. Rien de plus, le temps pour le lendemain devrait être clément, voir plus !

Pour T2, trois gels énergétiques liquides, une bouteille de 50 cl de St Yorre débullée par mes soins, casquette, lunettes, paire de chaussettes et casquette.

Il est 17h30, une fois tout cela préparé, je me rends dans le parc à vélo situé juste à côté du port d’Hourtin. Contrôle des arbitres, tout est ok ! J’installe mon bike dans le rack à vélo 


et mes poches de transitions. T1 sera sous la tente, T2 le long des barrières en arrivant du bike. 



Je prends les photos de l’emplacement de mes deux poches et celui de mon bike. Cela me permettra  le soir de revisualiser cela tranquillement à tête reposée. Il est trop bête de perdre de précieuses minutes à chercher ses poches pendant ces deux exercices de transition.

Une fois cela fait, il faut vite aller au briefing à 18h où je trouve un Benjamin Sanson, l’organisateur, toujours aussi percutant ! J’ai surtout besoin de prendre connaissance du nouveau parcours vélo entre autre ! La natation et la partie course à pied, je la connais déjà.


C’est toujours un moment très sympa de revoir cet ancien athlète professionnel au palmarès éloquant si proche des triathlètes que nous sommes, qui ne se prend pas la tête, qui mouille sa chemise en toute simplicité pour que nous passions un moment exceptionnel sur son Frenchman. Son élocution entre français et anglais me font mourir de rire. Cela devient finalement un moment de détente avant la « guerre contre  soi-même » du lendemain.

1H plus tard, les consignes enregistrées, retour au camping avec mes parents qui ont pris possession de notre mobil home au camping des Hourmes pendant le briefing, un vrai travail d’équipe. A noter l’acceuil sympathique avec une petite bouteille de Médoc dans le mobil’home en cadeau !



Petite douche, mise en place des affaires dans l’armoire et direction le port juste à côté pour la pasta partie offerte aux inscrits du Frenchman, 15 e pour les accompagnants. Nous mangerons donc, sur le port au Drakar. Le repas est de bonne qualité, entrée au choix, plat, dessert. Une petite bière pour accompagner tout cela car sinon « ça porte la poisse » et retour au camping pour entamer une longue nuit presque blanche !

Un violent orage éclate pendant la nuit, j’ai peur pour ma poche T2 restée dehors sur le portique. La prochaine fois, il faudra que je prévois un sac plastique pour emballer mes affaires à l’intérieur de la poche pour pouvoir être tranquille !

J’ai calé le réveil du Samedi à 4h20 pour le petit déjeuner habituel et les derniers préparatifs. Ensuite direction le parc à vélo avec  Fred qui m’accompagne où je vais pouvoir installer mes gourdes sur mon vélo, gonfler les boyaux, remplir ma sacoche de cadre de barres énergétiques et pates de fruit et enfin vérifier que tout est ok dans mes poches de transition! Heureusement, rien de mouiller mis à part le vélo !

Il est 5h30, nous avons encore le temps de retourner au camping avant que je prenne un des  10 bus qui nous emmènerons de l’autre coté à Piqueyrot pour le départ natation à 7h. 


Je bois un dernier café, passage aux toilettes et c’est parti ! Le gros avantage au Frenchman, c’est que tout est à proximité des logements ! C’est à la fois très convivial et très pratique !

Il est maintenant 6H, Fred me dépose devant les bus et j’y prends place. Elle va faire la queue en voiture derrière la file indienne de cars. Je discute avec mon voisin dans le bus en attendant d’arriver de l’autre côté du lac, au départ ! Au fur et à mesure que se vide les bus, la plage se remplit de triathlètes. Pas loin de 600 personnes au départ.

J’ai juste le temps de mettre à l’eau et de prendre la température de celle çi, très agréable d’ailleurs, 21°, que les arbitres sifflent pour nous demander de sortir.

Je prends place en 2 éme ligne sur cette large plage et après quelques instants et applaudissements, Benji passe pour nous saluer !

C’est le départ ! Il faut d’abord courir dans l’eau car il n’y a pas beaucoup de profondeur pendant que certains choisissent le dolphin ! 

Je prends mon temps car je sais que la journée va être longue et quelques instants plus tard, je peux enfin poser ma nage en m’alignant sur les bouées qui nous guident, une grande ligne droite.

Ca ne bouscule pas trop, je trouve facilement ma place. L’eau est claire mais plus on avance au milieu du lac et plus il y a un léger clapot qui peut être un peu dérangeant. Je suis content de nager dans ce lac, c’est agréable et au fur et à mesure que les bouées s’égrènent je me rapproche du port !

Le soleil se lève maintenant sur le lac ce qui ne facilite pas l’orientation. Ne voyant pas grand-chose, je décide de me fier aux athlètes devant moi. Le peloton est maintenant bien étiré. Quelques temps après, me voilà dans le port et bientôt à la sortie natation. Je me relève et je lis 1h07 à ma montre, comme dans mes prévisions mais sans mettre de rythme ! La journée commence bienJ. A noter que j’ai un peu plus de 4300 m au compteur ! Je savais qu’il y avait plus mais j’ai du faire des écarts en plus ! Je suis tout de même sur mon plan de route.




Je rentre sous la tente, attrape ma poche de transition et enfile mes chaussures, dossards et casque pendant qu’une bénévole me crème d’ambre solaire la nuque et les épaules. Une super initiative de l’organisation qui a été applaudit la veille lors du briefing !


Je quitte la tente pour le parc à vélo sous les applaudissements de mes parents, de Fred et des copains présents. C’est parti pour le bike !


Objectif, rouler tranquille pour faire un marathon sous les 4h. Je pars donc prudemment, aux sensations sans me griller ! Dès les premiers mètres, je me ravitaille en boisson et en solide.

Il y a énormément d’avions de chasse qui me passent  à bloc, pourtant je roule déjà face au vent sur cette première grande ligne droite à plus de 33 km/h pour un objectif en 5h25 !

Un peu plus loin je croise la tête de course, ça roule fort ! Tous ceux que je croise sont à distance respectable, rien à redire. D’ailleurs sur l’ensemble de la course, je n’ai pas vu un seul paquet ! C’est assez rare pour être souligner !!!

Au demi-tour de cette première ligne droite le vent me pousse sur cet enrobé impeccable et l’effort est vraiment agréable. A moi maintenant de constater qu’il y a environ 400/450 personnes derrière moi. Mais, ils n’en finissent pas de me doubler !

Quelque temps plus tard, je prends à droite et premier ravito. 


Je me concentre sur mon allure, sur mes sensations et sur ma position. Peu de temps après, l’enrobé se transforme en route très granuleuse. Ce n’est vraiment pas agréable et ça dure quelques km dans cette nouvelle ligne droite à perte de vue ! Les vibrations provoquées font tomber mes deux cartouches de gaz et mon système de gonflage… L Pourtant à l’entrainement, rien ne bouger mais la route n’était pas dans cette état-là ! Un concurrent me double et me dit « sans filet » ! Effectivement, si je crève, je suis mal, je n’ai rien pour réparer sauf une bombe de réparation ! On verra bien, je croise les doigts.

Au bout de cette ligne droite, on vire à gauche puis à droite et nous croisons un nouveau ravitaillement avant d’attaquer une nouvelle grande ligne droite. Le vent est présent, mais de côté cette fois çi ce qui fait que sur cette route il est plus facile de régler son allure. Plus loin, nous faisons demi-tour et nous croisons un nouveau ravitaillement.

Après un rond-point, nous nous dirigeons vers le Port d’Hourtin où le public est en nombre pour encourager les leurs, je croise mes supporters, change un bidon et repars pour le deuxième tour !


Déjà 60 km dans la musette à 33 km/h de moyenne, impeccable. Un copain est venu en scoot pour m’encourager et me suivre, c’est vraiment sympa. Merci Christophe !

Le deuxième tour se déroulera comme le premier mais il est à noter que le vent forcit et que je commence déjà à reprendre du monde et à me faire doubler un peu moins qu’au tour précédent.
Le troisième sera juste une attente afin de boucler ces 180 kilomètres. Le vent bien présent maintenant, les douleurs à la nuque et la lassitude m’obligent à me relever de ma position aéro un peu plus souvent.

Il est à noter qu’il n’y a pas une micro bosse sur ce parcours, enfin si, un dos d’âne que l’on prend à chaque tour. Mieux vaut y être bien préparé mentalement car au final, l’affaire n’est pas si simple et d’ailleurs, je reprends beaucoup de monde sur ce dernier tour !

Après 5H20 de bike, mieux qu’espérais, j’arrive enfin à T2 ! Je ne suis pas mécontent d’enlever le pied de mes chaussures vélo pour envisager courir…


A la descente du vélo, j’ai les jambes en mousse, l’impression que le sol se dérobe sous mes pieds mais après quelques mètres, tout rentre dans l’ordre. Il est à noter qu’un bénévole est présent pour aller ranger le vélo des compétiteurs à leur place de départ ce qui rend la transition rapide et très agréable. On se croirait à Hawail J.

Je récupère ma poche T2 en courant et je file sous la tente de change. Je la vide par terre, enfile mes chaussettes, chaussures, casquette et lunettes pendant qu’une bénévole me crème la nuque et les épaules ! C’est vraiment top ! Je remets mon casque et mes chaussures dedans, laisse le tout à la sortie du parc et c’est parti pour le marathon avec ma bouteille de St Yorre à la main.



Dès la sortie du parc, je fais attention à ne pas partir trop vite, mais les sensations sont très bonnes, peut-être trop avec un premier kil en 4’50. je dois réaliser 4 boucles de 10.5 km.







J’essaie de réguler tout de suite l’allure mais en fait j’ai envie ou alors je n’ai plus la lucidité pour me dire que ces 4 boucles vont être longues. Je progresse régulièrement entre 5’ et 5’10 au kilo entre les ravitos, loin des 5’40 que je m’étais accordé. Ce n’est pas grave, ce n’est qu’une épreuve plaisir pour moi en vue de l’Evergreen et je me dis qu’il faut que je teste si les progrès effectués cet hiver à pied sont transposables sur cette distance. Et puis, pour une fois, je prends tellement de plaisir à l’entame de ce marathon !!!

Après quelques kilomètres, je me rends compte que c’est le cas. Les km défilent vite et je suis en aisance respiratoire. J’ai presque l’impression de commencer ma journée ! Les km défilent comme cela jusqu’au 23 éme où tout se durcit brutalement. Ce qui devait arriver, arriva ! La foulée se rétrécie mais j’arrive tout de même à maintenir une allure aux alentours des 7’10/km. Le problème reste que je passe beaucoup de temps au ravito pour chercher à m’arroser, m’alimenter !

Je croise régulièrement ma chérie, mes parents et les copains qui sont présents pour m’encourager et cela fait un bien fou au mental. Jéjé et Jphy ont même pris le bac pour me suivre à certains endroits en vélo !

A partir du 24 éme km, je rentre dans une période peu agréable où je m’en veux d’être parti aussi « vite ». Je râle même après moi, mais les copains au téléphone, qui discutent avec ma chérie pendant que je courre, me demandent de ne rien lâcher ! Je m’exécute en faisant du mieux possible. J’ai la glycémie au plus bas et rien n’y fait pour dérouler à nouveau cette foulée.



Pourtant, je sais que cela peut revenir, j’ai des alertes parfois où les jambes reviennent pendant 50 m puis plus rien à nouveau, c’est pénible et difficile mentalement. Il fait chaud, je suis fatigué !
Ce troisième tour me parait long et j’ai hâte qu’il se termine car je sais que j’ai des chances de récupérer des jambes dans le dernier tour.

A force de me battre, c’est maintenant chose faite ! J’attaque enfin la dernière boucle ! Chaque pas est une victoire et j’ai vraiment envie d’en finir rapidement. J’ai maintenant à l’esprit mon record perso sur une telle épreuve (10h43) en vue et je sais que je peux améliorer la marque !

Km après km, je me bats contre moi-même contre cette envie folle de marcher entre les ravitos, de faire comme lui, ou comme elle là bas !!! Alors qu’il ne me reste plus que 6 km, je retrouve du pied, de la vitesse, toute relative certes, mais un rythme qui me permet de doubler beaucoup de concurrents.


J’ai l’envie d’en découdre, d’en finir. J’enfile les derniers kilomètres avec la rage et le couteau entre les dents avant de franchir une nouvelle fois une ligne d’arrivée d’un triathlon XXL ou distance IronMan. Le 7 éme…



J’embrasse ma chérie, Benji me félicite et me remet ma médaille et mon polo de finisher.


Je craque un peu dans les bras de ma chérie mais je suis fier de moi au vue de ma prépa ! Je peux enfin aller m’assoir et profiter du ravito final J

Maintenant, place à la récupération puis à la préparation de l’Evergreen, mon objectif de saison où j’ai envie de briller ! Mais cela sera un bien plus grand défi avec ces 5000 m de dénivelé en vélo et  ses 2700 m de D+ en  trail en grande partie de nuit !

Merci à tous ceux qui ont eu une ou plusieurs pensées pour moi, c’est énorme, ça fait chaud au cœur et je vous en remercie ! Parfois, ces choses simples vous permettent tout simplement de ne pas baisser les bras !


Wwweeennnnggggaaaa !!!!!!!!

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